Bon, tout d'abord, désolé pour l'absence d'article ce matin. A dire vrai, ça m'était complètement sorti de la tête (entre une grasse mat', le chargement d'un film sur mon PC depuis mon disque dur en 7h30 et la mise à jour d'Ubuntu en moitié moins, j'ai pas pris le temps de penser à écrire un article).
Je me rattrape donc à présent en écrivant cet article dès le lendemain, un soir de journée travaillée (si c'est pas trop gentil ça...).
Tout d'abord, je pourrais vous écrire de l'au-delà en ce moment du coup, ça fait plaisir de taper sur un clavier au dessus du niveau du sol (mais à une température proche de ce qui aurait pu m'attendre) ou à une température bien supérieure à ce que je pourrais ressentir en ce moment (mais relativement proche des nuages qui m'attendaient) selon ce que le Destin m'a prévu. Je m'explique. Ce soir, dans un élan de bonté-courage-folie-inconscience (rayer la mention inutile) je me suis décidé à aller laver la voiture. Premier constat: le soir, la banlieue est pleine de malades au volant de ce qu'ils appellent voiture parce qu'aucun permis civil de conduite de panzer n'existe. Second constat: le car-wash est plus bondé qu'une plage du Sud un 15 août et je m'y sentais un peu comme une sardine au milieu de sa boîte (avant que ladite boîte soit ouverte) sauf que mes copines sardines ressemblaient plutôt à un banc complet de requins ou de cachalots. Manquant de me faire transformer en César de sable (matériau duquel ma petite Kia est essentiellement composée) je paniquai et m'enfuyais. Après un voyage retour presque sans danger (mais bon on est au Qatar tout de même) et un peu plus long que l'aller (vous me connaissez, sans GPS j'ai du mal à pas me perdre entre ma chambre et le frigo alors à Doha...) je rentrais ici et m'asseyais pour écrire cet article.
À part ça quoi de neuf?
Ma paye est arrivée, c'est-y pas trop cool ? Du coup je me sens riiiiiiche ! Et puis je vais devenir capitaliste pratiquant et me cacher des impôts toute ma vie tout en ricanant sur mon édredon de billets ! Na ! (Ca c'était pour rassurer les grands-parents: non, je m'habitue pas encore sinon). Toujours en restant dans le cadre boulot, aujourd'hui Palapacome Big Boss sur le chantier du coup même ceux qui avaient une pause le samedi sont revenus pour que tout soit bôôô ! Je dois avouer que je l'imaginais pas comme ça mais il a l'air cool (même si je l'ai peu vu).
Ensuite, j'ai pu (enfin) réserver les billets d'avion pour Dubaï. Grosse surprise quand il a fallu composer le code qui m'avait été envoyé par la banque sur mon numéro FRANCAIS !!! Puis, lorsqu'après 24h mon numéro a été changé, j'ai pu découvrir qu'il me fallait inventer un code à caractères alphanumériques entre 6 et 10 caractères contenant au moins un chiffre et une lettre (et dont la somme des valeurs ASCII est un nombre premier) en mois de 20 secondes sous peine d'expiration de ma session. Bref, ceci explique le "(enfin)". Maintenant rebelote avec l'hôtel en espérant ne pas mettre capot la banque.
En dehors de celà, ce qui devient la routine pourrait surprendre : restos le midi, bars exceptionnellement, boulot-dodo, un jour de pause, cernes sous les yeux (voire certains matins valises ne passant qu'en bagages à soute). En écrivant sur les bars et restos, ça me fait penser que j'ai été à mon premier dîner d'entreprise: le sous-traitant invitait. Seulement, comme le lendemain la télé passait sur le chantier et que nous n'avions été prévenus que le jour même, je fus le seul de la boîte à me joindre au repas... Du coup un stagiaire face à quatre employés du sous-traitant (dont le responsable de zone), ça peut paraître léger et j'espère d'ailleurs ne pas avoir fait de boulette... Mais la bière était bonne au moins (bière belge bien sûr !).
Ajoutons à ça que j'ai reçu ma Qatar ID (je suis donc officiellement résident Qatari) et que j'ai donc un permis de conduire valable 5 ans dans ce pays (sans compter que j'ai pu engager le processus de demande de licence pour pouvoir acheter du porc !!! (et de l'alcool ajouterait mon coloc' s'il me lisait)).
D'un point de vue humain, je commence à fréquenter des gens sur une base régulière (ainsi qu'à pratiquer l'anglicisme forcené) ce qui est plutôt sympa. L'autre soir, soirée de départ d'une des (trois hélas, trois fois hélas) filles du groupe, plutôt posé (même si l'absence cruelle de sommeil et d'envie m'ont empêché d'aller finir la soirée en boîte avec une partie du groupe).
Je terminerai par le bulletin météo du jour. Hier, à 13h30, il faisait nuit noire à cause du passage d'un énorme nuage accompagné d'une brume de chaleur assez épaisse et aujourd'hui, le temps était si lourd que même à 100 km/h fenêtres ouvertes, je ne ressentais aucun vent ni changement de température.
Pour une fois, je rassasierai votre plaisir de yeux avec quelques photos:
La voiture qui pourrait actuellement tenir dans un dé à coudre:
Puis la vue depuis mon chantier le soir en sortant (je dois avouer que c'était un soir particulièrement beau mais que mes talents de photographe ne lui rendent pas grâce) :
Et juste à côté des tours qui me font vraiment marrer, on dirait vraiment des soldats au garde à vous, regardant vers le ciel :
Et enfin la non-vue depuis le balcon le jour de brumage (il paraît que notre premier ministre aussi aime grouper les mots) :
À bientôt pour de nouvelles nouvelles !